La bonne foi de monsieur Sécher
Jugement avant-dernier
Auteur d’une édifiante histoire de la Bretagne en bande dessinée republiée par Ouest-France, monsieur Reynald Sécher a fait un procès à Lulu*. Ce rapprochement crée des liens indéfectibles, que Lulu a l’audace de croire entachés d’une certaine amitié. C’est donc en vertu de ces liens récents mais profonds et de pur amour du prochain que nous nous faisons un devoir de conseiller à monsieur Sécher de porter une autre plainte en diffamation. Nous dénonçons en effet à sa vindicte les auteurs d’une page d’un site internet, lesquels prétendent, photos à l’appui, que monsieur Sécher a côtoyé cet été toutes sortes de bigots de choc, sombres pourfendeurs d’avortements et autres personnages prêchant dans les rangs de l’extrême-droite : l’abbé Pozzeto par exemple, aumônier du centre Charlier fondé par Bernard Antony, (fondateur du journal Présent), ou encore l’écrivain Yves-Marie Adeline, tous deux joyeux drilles de commando anti-IVG. Le tout lors d’un camp de jeunes cathos traditionnalistes. Les clichés montrent aussi un certain Hugues Petit, collègue historien de monsieur Sécher, par ailleurs dirigeant national du FN et président de la « Ligue pour la vie », officine anti-IVG. Ces documents ont sûrement été fabriqués pour nuire à la respectabilité de monsieur Sécher, respectabilité fort considérable**, rappelons-le. Nul doute que ces calomnies et péchés d’accointances présumées seront un jour sanctionnés par la justice des hommes. En attendant le jugement dernier.
* Audience prévue au tribunal correctionnel de Nantes lundi 13 novembre à 14h.
*** À en croire sa revendication dans l’amical procès qu’il a intenté à Lulu, elle vaudrait 800 000 francs, soit la modique somme de 121 959 euros.