Jean-Marc mouillé par l’empire d’essence

Publié par lalettrealulu le

Station-service

Jean-Marc Ayrault décroche enfin une image d’envergure nationale, décernée par un expert, Loïk Le Floch-Prigent. L’ex-pédégé d’Elf, condamné à trois ans et demi de cabane dans l’affaire Roland Dumas, règle ses comptes dans un livre-entretien tout juste paru*, où le gratin de la classe politique française en prend pour son grade. Dont notre Jean-Marc de maire qui écope de dix lignes assassines.

Les hommes politiques, tous sans distinction, ont toujours considéré que, dans la mesure où il y avait de l’argent dans les caisses, Elf était là pour les soutenir (…) Un jour, je suis allé à Pau et j’ai constaté qu’Elf payait des pages de publicité dans la revue du RPR local et soutenait également François Bayrou. En revanche, le maire socialiste de Pau, André Labarrère, ne recevait pas grand-chose. Je suis donc intervenu en disant : “ Il faut être œcuménique, il n’y a pas de raison que, si le RPR et l’UDF touchent, le PS ne touche pas aussi. ” Les choses sont rentrées dans l’ordre. J’ai fait pareil dans la région de Nantes où nous avons une grosse implantation. Le maire de Nantes est Jean-Marc Ayrault.” La précision est limite vexatoire.

Interrogé par Lulu, Ayrault croit deviner que Le Floch-Prigent fait allusion à l’exposition sur l’Avant-garde russe au musée des Beaux-Arts en 1993, cofinancée par la fondation Elf qui, à l’époque, s’intéressait de près à l’Europe de l’est… et placée sous le haut patronage de Roland Dumas ! L’essence de l’art, en quelque sorte.

Alors, accusations sans preuve ? “ Je mets quiconque au défi de démentir les réponses que je vous ai faites** ”, conclut Le Floch-Prigent. Quelle outrecuidance ! Traiter Jean-Marc de quiconque…

* Affaire Elf – Affaire d’État, Cherche-Midi éditeur.

** Le Figaro, 3 octobre 2001.