Latululu ?

Publié par lalettrealulu le

La loi du talon
Ouest-France, le 14 octobre 2002
L’ensemble orchestral baulois est un ensemble basé à La Baule et qui fait dans le genre orchestral. Seulement voilà, « les musiciens n’ont pas assez l’habitude de jouer ensemble », ce qui pour un ensemble, peut passer pour un « point faible » que les mélomanes avertis ont bien noté. Le compte-rendu du quotidien est d’une précision anatomique : « Le talon d’Achille de l’ensemble », a été « pointé du doigt » sans être perceptible aux « oreilles de tout un chacun ». Parlez plus fort, j’ai un doigt de talon dans l’oreille.

Orgie ostréicole
Ouest-France, le 31 décembre 2002
Les huîtres du réveillon, c’est bon, explique un article qui détaille que le coquillage a tout pour lui, vitamines, sels minéraux, zinc, cuivre, fer, iode ; et qu’il est surtout « pauvre en matière grasse, sauf si l’on abuse du beurre ». Un peu plus, l’huître serait rendue responsable des abus de foie gras qui précèdent, et de champ’ qui suivent.

À l’indéfendable nul n’est tenu
Ouest-France, le 2 janvier 2003
Sixième édition du concours lycéen sur les droits de l’Homme. Ouest-France a trouvé un titre accrocheur : « Des jeunes défendent l’injustice ». L’an prochain au festival du contresens, il faudra dire une belle plaidoirie pour les injustices injustifiées et injustement décriées.

Futur antérieur
Vendée matin, le 6 janvier 2003
Quand la marée noire menaça, un poste de commandement avancé a été établi aux Sables d’Olonnes, par le préfet de Vendée qui « indiquait que dès ce lundi, [ce PC] serait joignable par l’intermédiaire de numéros de téléphone qui seront communiqués dès mardi matin ». Allo, oui, je vous téléphone pour savoir qu’est-ce que c’est votre numéro de téléphone de quand vous serez branché.

Sainte Baignoire, riez pour nous
Ouest-France, le 18 février 2003
Attention, histoire drôle : s’il n’y a qu’une baignoire au paradis c’est parce qu’il n’y a que Saint-François-de-Salles. L’auteur de cette super blague, à relire à haute voix pour bien piger, est curé à Saint-Clément. Le père Foucher a publié un livre de blagues. Il en a 2900 de la même eau bénite. Il l’a présenté en débattant de la grave question « l’Église est-elle ennemie du rire ?» au Centre de communication de l’Ouest, avec le prestidigitateur Rubica. Une blague, un tour de passe-passe, une blague, un tour de passe-passe… Esprit Carambar et music hall, tout est bon pour se rapprocher de Dieu.

Mon trésor, coûte que coûte
Presse-Océan, le 26 février 2003
L’adoption du budget 2003 amène madame le maire des Sorinières à une audace de langage folle, si l’on en croit le compte rendu : « Elle présente la ligne de trésorerie, où elle fait remarquer que les dépenses de personnel ont coûté de l’argent », à cause des fichues 35 h. Vivement les dépenses qui ne coûtent rien.

Le notaire bien tiré
Capital,
mars 2003
Éric Mathusiak était connu des seuls lecteurs de Lulu. C’était trop peu pour ce grand homme qui tient étude à La Baule, Le Pouliguen, Le Croisic et Guérande, et jouit désormais d’une notoriété nationale : « Éric Mathusiak, notaire à La Baule, avait tenté d’acquérir l’appartement d’un client cancéreux. Les dés étaient pipés puisqu’il n’existait plus d’aléa sur la durée de vie du vendeur. Le notaire s’en est finalement bien tiré : il a été condamné à payer 4 500 euros de dommages et intérêts à la veuve.» À noter que la chambre des notaires de Loire-Inférieure n’a toujours pas embêté Mathusiak qui continue à conseiller les papies et les mamies de La Baule comme si de rien n’était.

Ni sobre ni bourré, bien au contraire
Ouest-France, le 5 mars 2003
Les nouveaux locaux du consulat du Portugal à Nantes sont situés entre un caviste et une association anti-alcoolique. Un bel art du compromis.

La rue turne
Ouest-France,
le 6 mars 2003
Il y a parfois des coquilles dans les titres qui prouvent qu’on ne peut pas tout prendre au pied de la lettre. Comme ce fait divers « un quinquagénaire rué de coups chez lui ». Il aurait pu être rusé de coups, mais non, il est rué. Seulement, à lire l’article, ça se confirme : « Trois hommes, âgés d’une vingtaine d’années, le ruent de coups de pieds ». Ce n’est pas une résurgence du supplice de la roue, mais de la torture de la rue. Comme quoi, le journalisme peut être pratiqué sans rouerie.

Défaut d’autorisation de tuer
Ouest-France, le 9 mars 2003
Lui, c’est « La Vérole ». Quarante ans. Il a bu 78 bières dans sa journée. Il était sans doute épris de boisson. Avec un couteau, il a égorgé « Tendresse ». C’est son chien. Qui s’en est tiré. Elle, sa femme, on ne sait pas son nom. Elle a aussi pris des coups de couteau. Après séjour à l’hosto, Ouest-France nous narre : « Elle s’est alors rendue au Tribunal avec l’intention de tuer son compagnon. Ce qu’elle n’a pas été autorisée à faire ». C’est grave, ça. Une atteinte à la liberté des citoyens d’occire autrui.