Les proprios se prennent un rateau

Publié par lalettrealulu le

À quoi ça serf

Au Housseau, en Carquefou, les habitants de la résidence n’ont pas aimé se faire traiter de rupins radins*. Malgré leur concierge à tout faire, royalement payée au salaire zéro, en contrepartie d’un loyer nettement surévalué par rapport aux possibilités légales de la convention collective des jardiniers gardiens de propriétés dont elle relève.

Pour éviter des ennuis, et l’affront d’un procès aux prud’hommes, l’association des proprios vient de lui proposer un nouveau contrat de surveillance de la résidence, d’entretien des espaces verts et de délivrance des tickets et des clés du tennis pour 244 euros net, avec interdiction d’avoir plus qu’un mi-temps à côté. La petite dame ne se laisse pas faire et a fait évaluer les arriérés que son employeur lui devrait si la convention collective n’avait pas été piétinée comme une vulgaire plate-bande depuis 1994, si on avait pris en compte l’ancienneté, payé le travail le dimanche, les congés payés. Selon les divers modes de calcul et de prises en compte, l’employeur devrait entre 45 000 euros et 102 000 euros. Un rappel qui fait frémir les habitants de la résidence chicos. Quand on pense que si elle s’était gentiment laissée expulser au coin du bois, ça n’aurait pas coûté un sou. Les serviteurs ne sont vraiment plus serviables.