La vélorution attendra
Cyclothymie
Pas un mois qui passe sans que Nantes ne décroche une distinction, un prix, un trophée, une bonne place dans un palmarès sur le bon vivre qu’est-ce qu’il est si bon chez nous. Ville verte, cité à tram épatant, paradis des deux roues. Un vrai bonheur. En fait, question vélo, c’est plus joli sur le papier que sur le bitume. « On aurait pu s’attendre, vu le grand nombre de pistes cyclables réalisées, à ce que (la part du vélo) devienne conséquente. Or elle est passée de 12,4% en 1980 à 3,9% en 2002 !», note Jean-François Gendron, vice-président de la Chambre de commerce*. Pourtant, y’a des petits malins qui ont des idées simples, pas chères et qui feraient même très bien dans une stratégie de com’ : Cyclocab, par exemple. Une association locale qui prône les cyclopousses, authentiques vélos taxis à deux places avec chauffeur, les triporteurs coursiers et la location de biclounes de ville. La communauté urbaine aurait logiquement dû donner sa bénédiction et une subvention, mais non. Refus, « pour des raisons d’éthique ». Pas assez ambitieux, puis trop. Puis trop cher **. Ces pistes cyclables si peu utilisées, on pourrait les recycler en y faisant passer des bagnoles. Vu l’espace, faudra penser à des bagnoles à deux roues.
* Plein Ouest, n° 115, décembre 2003.
** Ouest-France, le 2 décembre 2003.