Le tégévé mogette pète les plombs
Tchou tchou
Ça coûte bonbon et ça peut faire sauter le disjoncteur au niveau du département. C’est la dernière trouvaille du Vicomte en Vendée : électrifier la voie ferrée entre Nantes et Les Sables. La plaisanterie va coûter 105 millions d’euros aux contribuables. « Sans modifier la voie, donc sans gain de temps », soulignent les cégétistes d’EDF de Vendée. Même pas vrai ! rétorque Bruno Retailleau courroucé, on gagnerait 12 minutes en évitant le raccordement de la motrice diesel à Nantes. Ce qui ferait quand même 8,75 millions d’euros la minute gagnée…
Rappel : la Vendée avait déjà le TGV tracté**. Mais si, vous savez, cette prolongation du train du futur mais tiré par une loco au diesel et au ralenti, une « Ferrari dans un chemin de terre ». Surnommé « Tégévé mogette », ce machin fait bien rigoler les cheminots. Voilà que De Villiers ne supporte plus le diesel et envisage d’électrifier la ligne de Nantes aux Sables d’Olonne. « Un non-sens économique, la voie ferrée n’est pas adaptée et EDF n’a pas la capacité d’alimenter la ligne sans risque de rupture pour les usagers, dit la CGT d’EDF. Un TGV qui passe, c’est l’équivalent en consommation d’une ville de 10 000 habitants. On peut tout imaginer. Que ça disjoncte par exemple, comme après la tempête de 1999. » Une bonne vieille charrette passant dans des chemins creux, ça coûterait combien ?
* Ouest-France, le 19 novembre 2003.
** Lulu n° 16, février 1998 : « De Villiers invente le tracteur à TGV »