Monsieur Gendre
Louis de Bavure
Le come-back du retour de Samuel Maréchal débute par un accroc. Candidat FN aux régionales, Monsieur Gendre commence sa campagne sur les chapeaux de bâtons dans les roues. V’la t’y pas que Sam se voit contraint de traduire son propre conseiller technique pour la question des jeunes, Louis-Armand de Béjarry, en conseil de discipline interne au Front National. La faute de l’expert djeunes ? Avoir traîné inopinément et pas très incognito ses guêtres à Versailles à la « Fête de l’identité et des libertés », un raout aussi ultra que confidentiel, où trois centaines de têtes brûlées de l’extrême extrêmement droite, skinheads, néo-nazis, négationnistes, nostalgiques de Franco et d’autres icônes du fascisme ont ressassé leurs vieilles haines. Un peu trop voyant. D’autant que France 2, Libération et l’AFP étaient là. Responsable du Front national de la Jeunesse et membre du bureau politique, le Nantais Louis-Armand de Béjarry, descendant d’un chef chouan qui porte le même nom, est venu saluer ses amis. Samuel Maréchal a apprécié à sa juste valeur la prestation de son lieutenant et successeur à la tête du FNJ en suspendant aussitôt « l’irresponsable » déjà très mal vu pour ne pas avoir su surfer sur l’après 21 avril en recrutant des jeunes par paquets. Pour Maréchal, la décision de sanction prise par Le Pen « prouve que le Front national n’a rien à voir avec l’extrême droite»*. Ah bon. On avait dû mal comprendre.
* Ouest-France le 22 novembre 2003.