Qui pue le plus peut le moins
Suif d’aujourd’hui
Mainguet, suite de continuation du feuilleton sans fin.
Alors que les riverains persistent stoïquement à se pincer le nez, la suifferie Mainguet s’est fait sérieusement taper sur les doigts par le tribunal correctionnel de Nantes le 6 novembre dernier pour avoir « exploité une exploitation classée en violation d’un arrêté préfectoral ». En clair pour avoir travaillé le week-end en dépit d’une interdiction… que la préfecture envisagerait éventuellement de revoir, ainsi que l’a confié la représentante de la direction des services vétérinaires présente à l’audience : « La maintenance ne produit pas autant de nuisances pour les riverains que l’activité, et il y a une demande de l’usine de travailler le samedi matin. » Des paroles interprétées comme un fantastique bond en arrière par les mêmes riverains qui ont dû batailler des années durant pour obtenir un peu d’air frais le week-end.
« On nous impose de traiter les matières dans un délai de 12h après abattage », se plaint le directeur technique de la suifferie pour expliquer certains débordements d’activités. Sans préciser que si l’entreprise avait opté pour une réfrigération (certes coûteuse) de ses installations, ce délai aurait pu être considérablement allongé. Pour l’heure, le directeur technique de Mainguet est condamné à verser neuf amendes de 1000 euros, et l’euro symbolique de dommages et intérêts à l’association de riverains Confluence Loire et Sèvre. Vont pouvoir faire des beaux tracts sur papier recyclé, les voisins.