Encollé de son maire !
Arrête tes colleries
“Véritable fléau”*, l’affichage sauvage nous pollue grave la vie. Un arrêté contre l’affichage sauvage interdit depuis mai (sous la menace, dès septembre, d’une amende entre 33 et 750 euros) le collage d’affiches, voire de petits autocollants militants apposés pendant les manifs, et tout bout de papier collé sur les façades des bâtiments, le mobilier urbain, les lampadaires ou les poteaux des panneaux et même sur “les palissades de chantiers et les troncs d’arbre”. Maire d’une ville de tolérance depuis l’Édit de Nantes, à ce qu’il dit, Ayrault légitime l’interdit en embrouillant un peu les motifs : “Il y a de magnifiques mobiliers urbains qui ont été réalisés et qui sont souvent saccagés par des affiches en tout genre publicitaire, dont l’arrêté municipal consiste à rappeler la règle”*. En fait, la pub a parfaitement droit de cité et ne manque pas d’espace. C’est plutôt l’affichage des sans moyens, petits concerts, syndicats, groupes militants, qui se voit interdit d’expression. Ayrault leur chie dans la colle.