Une rédaction empreintée
Arsène l’Hutin
Les temps ne sont pas sûrs. Même dans la rédaction d’Ouest-France, le larcin fait rage. Dernières proies : deux ordinateurs portables soigneusement dérobés le soir du premier tour des cantonales et des régionales. Faut dire que le code d’accès jour et nuit n’a pas été changé depuis près de huit ans. La plainte déposée a déclenché une enquête de police à gros moyens. Tous les journalistes et le personnel ont du se soumettre à une prise d’empreintes digitales. Un peu plus, c’était l’ADN et les empreintes d’orteils. Et les fins limiers, qui pensent à tout, ont comparé avec les empreintes trouvées sur les bureaux. Pas sur les ordinateurs volés, toujours introuvables. Sur les bureaux. Mais bon, en fait, sur les bureaux, rien. Les femmes de ménage font bien leur boulot. Mais sous le plateau d’un bureau, on trouve une empreinte d’un doigt d’un journaliste. La voilà, la preuve ! Girophare tourbillonnant, la police déboule à la rédaction, embarque le suspect, perquisitionne longuement chez lui. Et revient bredouille. L’enquête piétinant ferme, il est envisagé de faire passer la prochaine randonnée Ouest-France à travers les bureaux de la rédaction.