50 berges pour se faire battre
Quinquaqua nerveux
Adjoint et surveillant général à la culture, Yannick Guin vient de s’autoproclamer président du FLAPCA, le Front de libération des agrégées de plus de cinquante ans. Courroucé par la blague de Pierre Gralepois, le préposé au théâtre au Lieu unique, qui évoquait devant la presse un type de théâtre qui ne soit plus fait que pour “les vieilles copines agrégées de plus de 50 ans” (donc de sa génération), l’adjoint, qui ne rigole pas avec l’humour, a fait un rectificatif public contrit, plus d’un mois après, lors d’une conférence de presse présentant ses chantiers culturels. Il a tenu à faire amende honorable pour ce “dérapage verbal” de celui qu’il doit considérer comme un vague subalterne, sommé de déposer ces projets de blagues à son bureau, en triple exemplaire. “Je n’ai pas apprécié, a lâché Yannick Guinquagéné. Il faut se souvenir que ces femmes étaient à la naissance du Lieu unique”. On attend impatiemment la conférence de presse des dites copines agrégées. Il ne faut pas en vouloir à Yannick Guindé, dont la raideur professorale commence pourtant à agacer Ayrault. Il se laisse juste emporter par ses élans de quinquaféminisme. Constituons vite un comité de soutien aux profs de fac retraités de plus de 50 balais.
* Ouest-France, le 14 octobre 2004.