C’est du propre !

Publié par lalettrealulu le

Pévé

Plus qu’une cause nationale, ou même globale pensée localement, c’est une nouvelle obsession. La propreté du centre-ville va avec l’espoir de drainer plus de touristes à Nantes et de rassurer ses habitants. On nettoie donc avec le même acharnement les traîne-savates, les papiers gras et l’affichage sauvage. Depuis le printemps, un appareil répressif copieux a été instauré. Pour ne pas paraître trop méchant contre les associations (où se cachent forcément quelques braves électeurs), on parle pudiquement de pourchasser d’abord l’affichage commercial. Mais franchement, à Nantes, à part les panneaux de pub et les panneaux vidéo Dauphin, où est la pollution massive d’affiches mercantiles ? On voit bien quelques affiches de concerts, voire quelques téléphones roses sur des palissades de chantier, mais bon, qui s’en plaint à part les ligues de vertu et les sourds anonymes frustrés de musique ?

Tout PV pour une affiche illégale va de 38 à 750 euros, plus le coût du nettoyage. Une crotte de chien, c’est 38 euros. On ignore si un coefficient multiplicateur est prévu en cas d’étron fragmenté, ou de déjection répétitive à deux mètres de distance. Le texte de l’arrêté du 7 octobre 2004 élude ce grave problème d’un risque de double peine, voire de sanction multiple pour un même chien. La consommation d’alcool dans une rue du centre-ville, c’est pareil, 38 euros, avec le même flou : c’est le tarif à la lampée, ou à la bouteille complète ?