Faute technique !
Dans les cercles nantais, on ne chourave pas, on faute. Et encore, à peine, gestionnement. Démissionnée vite fait, la directrice de La Folle journée et présidente de l’espace féministe Simone-de-Beauvoir a une plainte aux fesses, mais la Ville, qui s’est fait ratisser, ne parle que de « fautes ». Faut dire que Joëlle Kérivin, ancienne cadre sup de Nantes métropole, a été justement placée à la tête des deux structures par la majorité socialo, qui doit désormais la charger. Les comptes des deux structures subventionnées ont pourtant bel et bien été siphonnés, au seul bénéfice de Joëlle Kérivin, explique le communiqué municipal.
Le 12 mars, la ville de Nantes balance un communiqué annonçant une plainte motivée par des « fautes de gestion », la révélation « d’importants mouvements de trésorerie » et d’« irrégularités comptables ». Et tous les articles de presse reprennent sans broncher le communiqué et la formule « fautes de gestion ». D’habitude, dans les comptes rendus d’audience au tribunal, les mêmes journalistes appellent ça du vol, sans guillemets, sans tortiller du quitus, éventuellement des malversations pour faire chic, des abus de biens publics dans le privé, du détournement de fonds dans le secteur public.
Comme disait Simone, on ne naît pas euphémiste, on le devient.