L’honneur perdu du légionnaire
Récipient d’air
Aïssa Dermouche, le directeur de Sup de Co Nantes a été épinglé par le président de la Fondation Cartier : rien de grave, il lui a été remis la Légion d’Honneur*, le 3 juillet à Paris. Le dirlo de Sup de Co rejoint la confrérie de 210 000 légionnaires, dont les moins avouables se nomment Ceaucescu et Noriéga. Il a intrigué pour que Chirac lui accroche le ruban : fiasco. Chiraquien sous Jacques, mais Balladurien sous Edouard et socialiste sous Mitterrand, Aïssa Dermouche a trop l’opinion en girouette.
Donc côté pile, médaille. Côté face cachée, quelques manquements à l’honneur. Comme ces cartes de visite, où le directeur se donne sans vergogne du « Docteur es-sciences » ce qu’il n’a jamais été. Ou ce livret de l’étudiant de la rentrée 1985 qui fait état d’un diplôme imaginaire, un « doctorat d’État » un peu gonflé. La réalité : une simple thèse de 3e cycle. Le président de l’Université s’est alors ému de ces titres autoproclamés. Le doctorat passé à la trappe l’année suivante. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas de CV.
* grâce à l’appui du ministre Alain Lamassoure, dont nous n’aurions pas la mesquinerie de rappeler que son fils fut élève de l’ESCAE Nantes.