Les vioques, dans l’impasse !
Lumpen-précariat
En créant les emplois jeunes, Titine Aubry a négligé un effet pervers. Les emplois jeunes, à plein temps, sur cinq ans, vont constituer « l’aristocratie des emplois précaires » par opposition au « nouveau lumpen » constitué par les « bénéficiaires » de CES. C’est l’analyse de Philippe Labbé, éthno-sociologue du cabinet Cibles. Les CES ne concernent plus que les plus de 25 ans, « contraints à une sorte d’apnée sociale », valdingués de CES en chômage, avec vague passage par un stage de formation histoire de tenter de regonfler son « employabilité ». Le chercheur a constaté que les contrats CES qui sortaient un peu du schéma discriminatoire, vont y retourner illico, déqualifiés par la concurrence des emplois jeunes. D’abord réduit au bouche-trou sans issue, le CES était un peu devenu une mesure-sas. La voilà rabaissée à une mesure-nasse.