Culture-la-praline

Publié par lalettrealulu le

Proxitinuité

La culture nantaise mérite bien des trottoirs élargis et des espaces de repos dans les festivals, claironne Jean-Luc à Jean-Marc.

Le candidat Harousseau a rien que des bonnes idées pour la culture à Nantes. Il est très bon, son programme. Et modeste avec ça. Son dossier de presse est intitulé « continuité et proximité », ce qui lui a tiré ce commentaire désabusé lors de la conférence de presse : « ah, oui, évidemment, continuité, c’est pas très bon comme argument, pour un opposant ». Pourtant il fourmille de bonnes idées joliment originales : « Les salles de spectacle de quartiers seront réhabilitées, en particulier dans les secteurs proches du centre ville ». Le théâtre Graslin, qui doit friser la banlieue, est pourtant sauvé de la mise au rencart. Il devient « la locomotive culturelle du quartier dans le cadre d’une place rénovée, avec un trottoir élargi », vu comme le pendant de l’élargissement du parvis de la Cathédrale préconisé parallèlement. On n’avait jamais encore relevé le défi d’un théâtre du XVIIIe pôle de culture dans un rayon de cent mètres.

Quant au Lieu Unique, où avait lieu, comme par bravade, cette présentation à la presse, il n’est l’objet d’aucune critique sauf qu’il manque d’un « projet précis », même si « c’est un lieu magique, qui fonctionne très bien », a dit André Augier, expert en joaillerie et ministre de la culture du cabinet fantôme. Pas avare de perles, le programme propose de donner un coup de jeune au festival des Rendez-vous de l’Erdre où « il serait bon de créer des espaces où se reposer entre chaque concert ». Est aussi proposé un « observatoire des publics » mais, manque de pot, ce vœu est déjà mis en place depuis quelques mois sous la fin de règne de l’adversaire élu et récidiviste. Autre idée géniale du programme, la « création d’un événement culturel et économique annuel européen » qui « permettra aux Nantais de découvrir chaque année une ville d’Europe », ce qui tombe bien puisqu’après les Allumées, rhabillés en Fin de Siècle puis en Aller-retour, le Lieu Unique accueille Anvers en 2002, anticipant les préceptes haroussiens sans même être certain que la droite va reprendre le contrôle de la municipalité. On l’avait bien dit qu’Ayrault était de droite.