Un patron sur l’harcèlette
Bonnet blanc
Faut pas faire chier la prolote. Maxime Bonnet, patron d’une entreprise de confection vendéenne basée à Cheffois, la Société européenne d’exploitation au nom prédestiné, a écopé le 26 février de deux ans de taule avec sursis, 100 000 F d’amende ferme et 150 000 F de dommages et intérêts pour avoir agoni son personnel d’insultes, de grossièretés, d’humilations publiques et autres violences avec préméditation. Pratiques courantes dans les ateliers de confection disséminés dans le bocage. Pour une fois, huit salariées ont porté plainte contre ces déclinaisons du harcelèment moral : interdiction de sourire, de parler, de lever la tête de son poste de travail, chaud et froid insupportable dans les ateliers. Au même moment, Nike se voit contraint de publier un audit sur les conditions de travail de ses sous-traitants indonésiens, où les cas de harcèlement sexuel semble servir de méthode de management. Comme quoi, la mondialisation commence au coin du bocage.