Lulu échappe au fouet
Procès dur
Sous le titre « L’esclavage à Nantes, une affaire qui marche », La Lettre à Lulu a narré comment la société SDP, filiale de Spir communication, elle-même filiale du groupe Ouest-France, usait jusqu’à la corde les semelles de ses distributeurs. Informée par le « dircom » de la Ville de Nantes, qui lui confie la distribution du bulletin municipal NantesPassion, SDP n’apprécia que très modérément le ton satirique de la relation et porta illico le pet en justice. Lulu s’est donc retrouvé lundi 29 novembre sur le banc d’infamie de la chambre correctionnelle de Nantes, prévenu pour diffamation.
Disons-le tout net : nous avons été ignominieusement privés d’un procès portant sur le fond de l’affaire, notre avocat, le retors Yvan Trebern, n’ayant rien trouvé de mieux que de soulever « la nullité » pour vice de procédure. Lulu a donc gagné, hélas sans effet de manche, en moins d’un quart d’heure. Nous n’aurons eu que le plaisir d’entendre le président lire les extraits incriminés de l’article. Heureusement que le procureur Davergne était là pour regretter que la loi de 1881, qui protège la presse, fût si contraignante et qu’il serait grand temps de la changer. Il ne lui reste plus qu’à se faire élire député pour mener à bien cette œuvre de salulubrité publique.