Station de boue pénible
Marina baie des fanges
Comme prévu, la vase a envahi dès son ouverture le nouveau port de plaisance de Couëron, inauguré en septembre 2002. Un scénario déjà expérimenté avec succès à Trentemoult depuis la création du port il y a plus de vingt ans. La Communauté urbaine, qui a hérité de la gestion de ces trous bouseux, s’est rendue à l’évidence : impossible de réclamer le moindre écot aux marins enlisés. Le 30 mai, Nantes Métropole a donc décidé de rembourser les rares usagers qui ont été assez bonne poire pour payer leur place aux pontons. Il a donc fallu refaire une facture négative. Mais comme la vase s’obstine à combler ces deux marinas cracra, on a revoté un budget de draguage : 15 000 euros pour le nettoyage à l’automne prochain à Couëron, et 400 000 euros pour draguer devant Trentemoult. Là, le Port autonome règlera la note, pour élargir la zone d’évitage, où les cargos font demi-tour pour redescendre l’estuaire. Ce qui rend presque les cent grammes de vase plus cher que le kilo de civelles. Mais on va y ajouter 190 000 euros pour installer un quai flottant. De 1997 à 2000, Rezé à par ailleurs versé 282 336 euros* de subvention de perfusion pour la gestion du port de Trentemoult. Les ports à flot ont salement échoué.
* Lire Lulu n°41, juin 2003
** Rapport de la chambre régionale des comptes, 19 mars 2003.