Manque de flics après la virgule
Paranomalie
1,89 c’est bien. 2,69 c’est mieux.
À la rentrée, l’agglo nantaise a accueilli 140 policiers et gendarmes supplémentaires. Mais c’est rien par rapport à ce qu’il manquerait encore. 100 selon la police, 150 selon les organisateurs ! Ce flou du décompte de képis illustrerait un sous-fliquage chronique de Nantes. Mais le déficit de forces de l’ordre varie selon les syndicats. FO dit qu’il manque 150 flics, Alliance se contente d’une centaine “à Nantes pour répondre aux références nationales du ratio police-population”. Avec 801 agents et gradés police nationale (sans compter les flics municipaux), ça fait 1,89 policier par habitant. FO police revendique 2,69 flics par tête de pipe. Selon un audit national dont on ne sait rien ni l’origine ni les critères de classement, la Loire-Inférieure se range en “93e position sur 96 des départements les moins armés pour lutter contre la délinquance”*. Une manière de voir qui suppose que même le mieux classé n’est que le moins mal armé contre les bandits de petit chemin. Pourvu que les palmarès des villes où il fait bon vivre ne répercutent pas ce funeste palmarès. Sauf pour les magazines ayant les brigands comme cœur de cible. Les peurs des syndicats sont totalement contredites par les autorités judiciaires policières et politiques qui se contrat local de sécurité qui aurait fait baisser de 10 % les cambriolages, vols de voitures ou dans les voitures.
La parano est une valeur sûre dans les rues, que les policiers trouvent peu sûres pour défendre l’embauche de leur congénères. Emporté par son élan, l’article cite le syndicaliste policier qui s’inquiète même du “devenir du vétuste hôtel de ville qui se délabre de jour en jour”*. Voilà la maison du peuple confondue avec un vulgaire commissariat central. Commissaire divisionnaire Ayrault, ne dites pas à vos petits enfants que vous êtes argousin en chef, ils vous croient prince de la ville.
* Presse-Océan, le 7 septembre 2004.