La finance justifie les moyenances

Publié par lalettrealulu le

Pognon sur rue

Ils se sont fait rouler. Sur l’or. À La Roche-sur-Yon, l’escroquerie du Covemep* a laissé un trou de 80 MF, dont un préjudice identifié de 64 MF pour les victimes. Malgré des excursions policières à Monaco et en Suisse, aucun magot n’a été déniché. L’audience a montré que le plus gros poisson resté dans la nasse avant la liquidation judiciaire s’est bien débattu pour tenter de s’en sortir. Faut dire que Bernard Vinet, ancien conseiller financier du groupe Dubreuil (dont fait partie Régional Airlines), aujourd’hui patron de supermarchés en Vendée, a misé 12 MF en escomptant des dividendes mirobolants. Quand l’enquête commence, Bernard Vinet tente d’embrouiller les limiers de la PJ. Ils soupçonnent les lots de pièces d’or confiées aux clients en garantie du placement d’être largement surévalués ? Vinet, de mèche avec Jean-Louis Fournier, le pdg foireux du Covemep, fait recomposer un lot de Louis d’or qui ne sont pas surévalués, afin que l’expertise conclut qu’il n’y a pas surcote. Et donc pas l’ombre d’une escroquerie. Ça n’a pas marché, et lui a valu d’être accusé de « collusion » par le juge à l’audience. Sûrement une accusation gratuite.

* Voir « le placement mis en pièces », Lulu n° 16. Jugement sera rendu le 25 mai 1998.