Rezé dans la SEMoule
Rezéro pointé
Il est un texte dont la lecture est déconseillée aux contribuables rezéens : le dernier rapport de la chambre des comptes adressé à leur maire, portant sur les années 1992 à 1995. Les acquisitions foncières ? Une cata. Ces achats de terrains ont mené à 13,8 MF de « dérives et des surcoûts qui pèsent sur les finances communales ». Soit la moitié des investissements en question ! À l’occasion, le conseil municipal enregistre le rachat par la Ville de locaux qu’une SEM* n’arrive pas à vendre, avec le cadeau d’une subvention européenne qui doit en réduire le coût de 40%. Sauf que ce genre d’opération ne peut profiter de cette manne européenne. Quant à la pépinière d’entreprises, elle crache ses pépins : son taux d’occupation oscille entre 60 et 70% mais pour obtenir ce chiffre, on accueille des entreprises déjà lancées et on en maintient certaines plus de deux ans.
En guise de bilan économique de la SEM chargée de l’immobilier, la Ville ne fournit que deux mini-dossiers « constitués pour l’essentiel de données fournies par la CCI, mises sous forme de tableaux, et de listes d’entreprises visitées ». Les sommes versées à la SEM grèvée par une gestion calamiteuse sont difficiles à justifier : « S’agissant de prestations pour une grande part fictives, aucun résultat en matière de développement économique ne peut être rapproché des dépenses engagées.» Rezé SEM à tout va. Autant en emporte le va.
* Société d’économie mixte.