Latulululu ?
Jean-Marc gravement choqué
Le Monde, 22 – 23 novembre 98
Les aigreurs post-Mitterrand de Michel Rocard (« ce n’était pas un honnête homme ») ont laissé Jean-Marc Ayrault au bord du traumatisme : « Attaquer ainsi François Mitterrand me choque beaucoup.» N’allez surtout pas lui raconter le vrai-faux attentat des jardins de l’Observatoire, il en ferait une syncope.
Socialo ma non troupeau
Le Canard enchaîné, 11 novembre 98
Claude Allègre tient en haute estime ses petits camarades de parti : « Le PS ? Un troupeau de PEGC* encadré par une poignée d’énarques.» On ignore comment a réagi le berger du groupe socialiste à l’Assemblée, qui fut jadis l’un de ces obscurs enseignants, à cette nouvelle sortie du ministre dudit troupeau.
* Professeurs de l’enseignement général des collèges, appellation aujourd’hui disparue.
Dejoie en piste
Ouest-France, 14 – 15 novembre 98
C’est pétaradant de joie que le président du Conseil général a rebaptisé « circuit de Loire-Atlantique » l’ex-piste Venturi à Fay-de-Bretagne. Et d’annoncer son intention de « protéger au maximum l’environnement immédiat.» On serait riverains, on serait au minimum inquiets… D’autant plus que l’excellent Lucky a cru bon d’ajouter : « Il n’existe pas de circuit automobile silencieux.» Mais des élus qui l’ouvrent pour ne rien dire, si.
La mitre à ras l’front
Le Monde, 22 – 23 novembre 98
L’évêque de Poitiers a refusé tout net le baptême à un militant du FN vendéen sommé de choisir « entre son engagement politique et le sacrement », jugeant incompatible « le message du Christ » et « le rejet de l’étranger, la violence en germe dans le discours du FN et l’idolâtrie du chef.» Bref, pas question de donner le bon Dieu sans confession aux séides de Le Pen. C’est vrai que ça prendrait du temps…
Jean-François cancane
Marianne, 23 novembre 98
«Le cas Cohn-Bendit » a mis en verve l’éditorialiste à tout faire de Marianne : « Question communication », Dany le vert « est à Bernard Pons ou à Jean-Louis Debré ce que Beethoven est à Francis Lopez et Jean Jaurès à Jean-Marc Ayrault.» Il a quelque chose contre l’opérette ?
Autain en emporte le bain
Le Canard Enchaîné, 18/11/ 98 et Presse-Océan, 19/11/ 98
Sénateur socialiste, François Autain est épinglé par Le Canard pour avoir déposé un amendement favorable aux puissants laboratoires pharmaceutiques, juste après avoir été invité en Afrique du Sud pour un congrès des mêmes industries pharmaceutiques. Interrogé par Presse-Océan le lendemain, le sénateur bouguenaisien se défend d’«obéir à je ne sais trop quel lobby » et se contente de dire que c’est Martine Aubry qui l’a cafté au Canard tout en caftant lui-même une autre chouchou des labos au congrès sud-af : « Il y avait d’autres personnalités, comme madame Barzach ». Cette défense « tous dans le bain, tous trempés », ne peut faire oublier qu’il a été le seul à se mouiller pour sauver la mise aux pauvres labos sans défense.