L’enquête d’inutilité publique
Générale des boues
De beaux classeurs bien épais, avec plein d’images et de tableaux dedans, ont été déposés en novembre dans trente-sept communes du département pour permettre au commun des citoyens de consulter le plan d’épandage des boues provenant des stations d’épuration de l’agglomération nantaise. On appelle ça une « enquête d’utilité publique ». Des agriculteurs facétieux sont allés jeter un œil sur quelques terrains pressentis pour accueillir les susdites boues, lesquelles sont généreusement refilées aux paysans les plus pauvres, qui récupèrent ainsi gratuitement de l’engrais chargé comme un peloton de cyclistes. Surprise sur la commune de Bouvron : une plate-forme est déjà construite, et des boues allègrement épandues, avant même que l’enquête ne soit bouclée. La société Loire 21, filiale de la Générale des Eaux, qui assure la gestion des boues, n’a pas de temps à perdre avec les plaisanteries administratives. Les enquêtes d’utilité publique, c’est bon pour les bouseux.