Ouest-France joue au poker menteur
Faux pacs
Une rumeur insistante a couru les milieux d’affaires fin novembre, évoquant le rachat de Presse-Océan par Ouest-France. Rumeur démentie avec la plus grande fermeté par les grands chefs des deux quotidiens. En fait, une rencontre au sommet a bien eu lieu mi-novembre entre le directeur général d’Ouest-France, Michel Nozière, un transfuge du groupe Hersant, et Yves de Chaisemartin le PDG de la Socpresse, propriétaire de Presse‑O. Nozière a pris connaissance des derniers chiffres de diffusion de son concurrent et de l’état de ses finances, et puis s’en est allé sans donner suite. Ouest-France connaît ainsi le bulletin de santé de Presse‑O sans avoir déboursé un centime. François-Régis, charitable comme on le connaît, a sans doute décidé d’attendre que le malade perde encore un peu de gras avant de jouer les sauveurs, au prix d’une généreuse bouchée de pain. Plus fort que l’espionnage industriel, l’OPA factice au grand jour.