La Cogémange la terre
Cratère de choix
La terre s’avale elle-même. Nouvelles de la mine d’uranium désaffectée de Gétigné : début juillet, un effondrement de terrain a englouti quelques dizaines de m3 radioactifs, laissant un cratère de dix mètres de diamètre sur huit de creux. La Cogéma, qui gère ce site abandonné*, revèle à l’occasion que ce point précis situé au dessus du gruyère de la mine était bien sous surveillance, une étude de 1996 de l’École des Mines ayant recensé les zones craignos du site. Ce que les riverains ont du mal à avaler sachant qu’un tuyau de remontée de la station d’épuration croise justement l’emplacement du trou impromptu. Si le risque était si connu, on aurait évidemment changé le tuyau de place.
Cette embrouille de l’info officielle renforce l’inquiétude des écolos du cru qui voient d’un drôle d’œil le projet de revente partielle du site à des opérateurs privés. On craint les industriels chasseurs de primes ou les déverseur de déchets douteux. La Cogéma cherche à faire bonne figure, étant censée prouver aux autorités canadiennes qu’elle sait parfaitement réhabiliter un site contaminé, l’Écarpière servant de modèle. En fait, elle devrait plutôt se spécialiser dans l’installation de golfs géants à un trou.
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Gétigné enterre la Hague (La Lettre à Lulu N°22, février 1999)