Cruella en promo
Canapacs
En juin 1994, le directeur du comité départemental du tourisme (CDT) de Vendée a été licencié après dix ans de bons et loyaux services, aussitôt remplacé par la pétulante Nathalie Batelli qui était déjà dans la place, jusqu’alors simplement chargée de la promotion. Cette fois, c’est sa propre promotion qu’elle a assurée en devenant califette à la place du calife. Une allure de pétroleuse, des tenues vestimentaires très démonstratives, madame ne passe pas inaperçue. Sa rémunération n’est pas non plus passée inaperçue aux sourcils des magistrats de la Chambre régionale des comptes : bien que sous-diplômée pour le poste, madame est allègrement surcotée de 42% vis à vis de la convention collective du tourisme, à laquelle sont strictement soumis les rémunérations de ses ex-collègues, devenus subalternes. Le fait que madame Batelli, alias « Cruella » dans les milieux politico-touristiques, vive en concubinage avec Joël Sarlot, élu de son cœur mais surtout élu chargé de la présidence du CDT, accessoirement député et vice-président du conseil général, est un de ces hasards de la vie qui font que la vie est ainsi fête. Cette vie commune représente, tirons nos chapeaux, une hardiesse sympathique pour des vassaux villiéristes. Mais Joël Sarlot que le mélange des genres n’étouffe pas, n’a pas demandé à être affecté à un autre secteur que le tourisme. Il se retrouve élu de tutelle de sa concubine, dont il a signé la promotion éclair. Beaucoup pour un seul homme.