Le CHU se fait tailler un Costar
Parmi la tonne d’irrégularités relevées par la chambre régionale des comptes sur la gestion du CHU de Nantes aux riches heures du tout puissant directeur Georges Costargent, il en est une qui reste en travers de la gorge des infirmières : le bidouillage des effectifs. Privées de remplaçantes, culpabilisées pour la moindre absence, le plus incompressible congé-maternité, pressées de toutes parts, elles ont en effet appris à la lecture du rapport que le directeur a obtenu une dotation budgétaire de l’État pour payer plus de personnel qu’il n’en avait réellement. Ainsi, 283 postes n’ont existé que sur ses papiers, les salaires non versés pour du personnel virtuel servant à d’obscures manipulations financières. Une paille. Explication : aucune. Costar, comme l’appelaient les infirmières, ne daigne pas répondre aux accusations des magistrats. Désormais planqué à l’Inspection générale des affaires sociales, il s’en fout. Maintenant c’est lui qui vérifie les comptes des autres.