De Villiers régional de l’épate
Petite reine
Philippe de Villiers aime épater son monde en faisant démarrer la « grande boucle » au Puy du Fou. Évidemment, cette année, c’est un Tour de France un peu spécial, à la réputation alourdie par le dopage et autres tricheries sur les performances. Pour un chevalier blanc, l’héritage est encombrant. D’autant que le vicomte, grand champion de la probité et de l’honneur, soit traiter avec un organisateur qui ne brille pas par sa transparence. « La Société du Tour refuse depuis 1992 d’afficher ses comptes et de les déposer au tribunal de commerce de Nanterre », note Le Canard enchaîné tout en rappelant que le code des communes, cet empêcheur de tourner en deux-roues, prévoit que les collectivités qui décernent plus de 500 000 F de subvention à une société privée doivent annexer son bilan certifié conforme à la comptabilité de la ville accueillant une étape. Pour parer à cette désagréable transparence, la Société tu Tour fait signer des contrats aux villes-étapes, stipulant que la publication du fameux bilan n’est pas obligatoire. Les contribuables qui financent en partie le spectacle ne sauront jamais où vont leurs sous. Avec la bienveillance complice des conseillers généraux de l’étape qui ont plus d’un Tour dans leur sac.
Mercredi 11 novembre 1998.