Latulululu ?
Euphémismes confidentiels
La Lettre des Pays de la Loire, 27 février 99
L’annonce du rachat de Presse‑O par Ouest-France nous a valu un édito enflammé de la lettre économique confidentielle. Rappelant que ses dirigeants successifs ont coulé Presse‑O « par manque de savoir-faire », l’éditorialiste s’émeut du sort d’un « quotidien qui incarne une ville et son territoire d’influence, exprime sa personnalité, relie ses habitants entre eux et avec le reste du monde, tout à la fois miroir, porte-drapeaux et lieu de débat. » Bref, la lumière éclairant le monde !
Tintin au Congo
Presse-Océan, 2 mars 99
Le « pacte d’amitié » entre Nantes et Rufisque au Sénégal n’est pas un vain mot. Témoin cet excellent reportage de Presse‑O sur la visite d’Ayrault : « Une foule imposante, joyeuse et colorée lui a réservé (…) une fête assez exceptionnelle. Le député-maire de Nantes avait en effet son effigie placardée sur les murs, sur les tee-shirts des jeunes… » Les griots sont allés jusqu’à scander son nom au micro ! « La délégation nantaise (…) à bord de nombreuses Mercédès officielles précédées par des motards, hésitait entre l’enthousiasme d’un tel accueil (pas tout à fait spontané) et la gène d’un clientélisme affiché sans retenue par le député-maire socialiste de Rufisque… » Un abonnement gratuit à qui nous ramène un boubou à l’effigie de Jean-Marc.
Jean-Marc prend froid
Le Point (spécial Nantes), 13 mars 98
« C’est un glaçon. » Joël Batteux, le maire de Saint-Nazaire, fait dans l’éloquence laconique lorsqu’il évoque son alter ego nantais. Jojo devrait lui payer plus souvent l’apéro, paraît que les glaçons s’y dégèlent… Deux lignes plus loin, Élisabeth Hubert en lâche une : « Il n’a aucun humour et j’ai peur que dans sa vie, en dehors de la politique, il n’y ait pas grand-chose. » L’ex-Juppette, elle, n’a plus grand-chose de politique dans sa vie. Chacun son truc.
Denier du cul
Paris Match, 25 mars 1999
Le vicomte est un mec grave. Et même graveleux. Interrogé par Karl Zéro sur Europe 1, propos retranscrits par Paris Match, Philippe se voit demander : « Qu’est ce qui est le plus grave : avoir des relations en dehors des liens sacrés du mariage (là je m’adresse au vicomte catho tradi) ou taper dans la caisse (là je m’adresse au citoyen Villiers) ? » Ce à quoi l’Agité du bocage répond : « Il ne faut pas confondre mettre la main au panier et mettre la main dans le panier ! La gestion des deniers publics ne supporte ni doute, ni reproche, ni suspicion ! » Une réponse de beauf qui permet d’éluder le terrain glissant des relations personnelles coupables. Villiers, c’est bien connu, ne revendique aucun adulterroir.
Une générosité très économique
Le Nouvel Ouest, 28 mai 1999
Gonflé, le directeur des ressources humaines du port autonome de Nantes Saint-Nazaire qui s’autoproclame « entreprise citoyenne », sans être contredit par Le Nouvel Ouest, tout ça pour remplir ses obligations en nombre de salariés handicapés, ce qui lui fait recevoir un financement Cotorep, tout en ayant l’audace sociale de respecter la loi. Autre mesure « citoyenne » d’un ambition folle, le port se targue d’employer six personnes en CES pour leur « remettre le pied à l’étrier ». Un geste d’une générosité exemplaire quand on sait que l’État finance à 100 % ces emplois à contrat précaire, qui ne coûtent pas un sou à l’entreprise. De la charité bien ordonnée, en somme.
Changement radical place du Bouffay
Talents 44, juin 99
Sous le titre « Bouffay de rire », le magazine culturel de Loire-Inférieure épingle Michel Le Mappian, l’indispensable adjoint radical de gauche nantais : « Le Bouffay deviendra une place pour les artistes, interdite aux voitures. » Une promesse aussi vieille qu’un rad-soc grand teint… En attendant le grand soir, cette historique place du centre-ville demeure le plus beau parking sauvage de la ville, avec la complicité des flics municipaux. « Mais, promis, juré, le Bouffay va changer », un jour ou l’autre, vraisemblablement « au cours du prochain siècle ». Lequel, comme chacun sait, sera radical ou ne sera pas.
Jean-Marc bronzé pour l’été
Le Canard enchaîné, 2 juin 99
Le palmipède du mercredi poursuit « Le très brillant président du groupe PS » de ses coups de bec : « Jean-Marc Ayrault organise un coquetèle pour ses camarades, le mardi 29 juin à l’Assemblée. « À l’occasion de la fin de l’année », précise le carton d’invitation. Il est temps que la session se termine, car Ayrault a visiblement besoin de vacances. » Le vilain plumitif ignore sans doute qu’avant de briller à la mairie de Nantes, Jean-Marc exerça avec brio dans l’Éducation nationale, où les fins d’année tombent régulièrement lorsque brillent les premiers rayons de soleil.