Après l’apartheid, l’historien reste brun
Ben mon colon
Sur quatorze livres cités par la bibliographie sur l’Afrique du sud du programme du festival Fin de siècle, trois sont de Bernard Lugan, prof à l’université Lyon III. Sans le moindre avertissement. Pourtant, comme tous les pro-apartheid, Lugan fonde la création de l’Afrique du Sud à l’arrivée des blancs, ignorant superbement la présence bantoue antérieure à la colonisation. Le 12 novembre 1990, Lugan a organisé une causerie sur l’Afrique du Sud avec l’«Association pour la défense de la mémoire du Maréchal Pétain » dirigée par l’ancien OAS Hubert Massol. Le prof fricote aussi au conseil scientifique du FN, écrit dans National Hebdo, ou commémore la mémoire de l’ex-SS francais Saint-Loup. « Je n’ai pas lu ces bouquins », dit Martine Jacot du CRDC. « Juste feuilletés. Mais on me les a présentés comme un travail d’historien correct, unique en français. On a pensé à faire venir Lugan, mais ç’aurait été aller trop loin de notre part. J’en suis restée à ses positions pro-apartheid et à son appartenance sans doute au FN. On s’est contentés de citer ses ouvrages ». Lugan, facho ? Circulez, historien à voir.