L’évêque de Nantes ne va pas à confesse

Publié par lalettrealulu le

Crosse country

« Le temps est venu pour l’Église de soumettre sa propre histoire (durant l’Occupation) à une lecture critique, sans hésiter à reconnaître les péchés commis par ses fils et à demander pardon…» Lorsqu’on s’étonne de ne pas trouver la signature de l’évêque de Nantes au bas de la « déclaration de repentance » lue le 30 septembre 97 lors d’une cérémonie officielle au camp de Drancy, le secrétariat de Mgr Soubrier répond « qu’il n’avait pas à la signer, seuls étant signataires les évêques des diocèses points de départ des Juifs vers l’Allemagne. Or les Juifs arrêtés à Nantes étaient d’abord transférés à Angers : c’est donc l’évêque d’Angers qui est concerné. » Une explication jésuitique qui tente de masquer les contradictions internes de l’Eglise de France sur son silence durant le génocide nazi, seuls trente évêques sur les cent onze membres de la conférence épiscopale ayant signé la déclaration tardive. Le secrétaire de Mgr Soubrier devrait lire l’édito de son patron consacré à la déclaration de repentance dans Église de Nantes* : « Je fais mienne, nous faisons nôtre, cette démarche.» Le secrétaire a du glisser sur la dernière démarche.

* 11 octobre 97.

Mgr gla gla

Le hit parade de l’épiscopat français réalisé par les chrétiens progressistes de Golias classe Mgr Soubrier, évêque de Nantes, comme « frileux » et ses qualités ne lui valent qu’une piètre notation d’une seule mitre sur cinq. Il fait partie de ceux « pour qui on a envie de souhaiter une bonne retraite », commente L’Événement du Jeudi du 6 novembre. Aujourd’hui à Toulouse, l’ex-Nantais Mgr Marcus est jugé « décevant » et écope de la même note. Ce médiocre effet côte ouest épargne Mgr Garnier, en Vendée, qui est classé « socio-novateur » et noté 5 sur 5, comme Mgr Gaillot.

Paparazzia. Ponts d’or pour le pontife

Le 18 novembre, les pépettes du pape étaient sur la table du tribunal administratif du Nantes : on y a examiné les recours en annulation des subventions octroyées royalement par la Région (100 000 F) et les départements de Mayenne (20 000 F) et de Vendée (300 000 F) pour la visite de Jean-Paul-de-nos-Deux en septembre 1996. Selon le commissaire du gouvernement, sur le fond, au regard de la loi de 1905 séparant l’Église et l’État et protégeant la laïcité, « la jurisprudence sanctionne toute subvention directe ou indirecte à un culte ». Mais pour des questions de pure forme, la Ligue des droits de l’Homme et la Fédération des œuvres laïques de Vendée verraient leur recours déclarés irrecevables. Seules les aides régionales et mayen-naises pourraient tomber, car elles sont attaquées par des initiatives de contribuables individuels. Aucun Vendéen n’ayant attaqué l’octroi de subsides de la collectivité à la tournée du cacochyme papal, le Vicomte serait épargné de rembourser. Le recours est irrecevable, mais le denier public du culte est bien reçu. On attend le jugement dernier.