Nantes Passion a joué sa dernière carte
Imprimaturation
L’organe municipal Nantes Passion ? « Un vrai journal fait par de vrais journalistes », selon le maire et son dircom. Si le mensuel gratuit de la Ville évite la glorification des élus, il reste sous tutelle politique, ne pratique pas l’information contradictoire et ne traite pas de sujets sensibles. On n’y lira évidemment aucun compte rendu de type journalistique du procès du maire. Le statut d’association 1901 de l’Omnic devait servir à obtenir la carte de presse pour ses rédacteurs. En demandant à réintégrer leur profession d’avant leurs fonctions municipales, « les journalistes de cette presse territoriale revendiquent leur liberté d’écriture, leur indépendance et la possibilité de faire jouer la clause de conscience », soutient l’avocate du dircom. Dès le premier numéro, l’indépendance a été bien verrouillée. JMA le reconnaît : « J’ai passé une commande politique aux journalistes, j’ai vérifié le contenu du journal et donné mon imprimatur ». De quoi ravaler et clause et conscience.