Repérage racial en tête de gondole
La tête du client
Dans son premier numéro, Ultimatum, le nouveau journal interquartiers à paraître en décembre, publie l’interview d’une ancienne employée d’une société de vigiles placée en 1994 dans un hyper nantais. Officiellement, elle fait les paquets cadeaux, garde les sacs des clients. En fait, munie d’un talkie walkie, elle doit taper un code quand des clients désignés comme suspects pointent leur faciès à l’entrée du magasin. Le code ? « 21 : bande d’arabes ; 22 : gens du voyage ; 23 : personne louche, habillée bizarrement, punk, SDF…» Après ce signalement, caméras et vigiles en civils prennent le relais dans les rayons. La fliquette a craqué au bout de trois jours. Pour éviter de tels problèmes moraux, les voleurs présumés devraient être tatoués d’un code barre.