Au secours, on m’holocauste !
À toutes les sauces
On saura le 15 décembre si Monique Colvez est condamnée* pour avoir explosé la vitrine, la porte vitrée et saccagé le salon de coiffure en face de son pavillon. Les traces de sang menant chez elle l’ont confondue. Manquant d’argument pour réfuter sa culpabilité à l’audience, son avocat Yann Choucq a cherché à faire de la mégère infernale une victime. Évoquant un tract qui réclame simplement la paix dans le quartier et demande qu’« une solution définitive » soit trouvée, l’avocat n’hésite pas à lâcher : « Et Mme Colvez sait ce que c’est qu’une solution finale !», tout en arguant d’injures antisémites que personne n’a jamais entendues. À banaliser ainsi l’extermination massive des juifs, on risque de faire perdre tout sens aux mots. Et avec Monique Colvez, ce sont surtout les maux qui ont un sens et un sens unique : du pavillon de la mégère vers tout le quartier.
* Le parquet a requis 18 mois de prison dont trois fermes, obligation de soins et d’une interdiction de paraître dans la région nantaise, ce qui l’obligerait à déménager.
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